Hélène Coucoureux
Les soft skills ont une bonne nouvelle à vous annoncer!

D'abord les soft skills, d’où ça sort ?
Jusqu’à il y a quelques années, l’idée de compétences était principalement associée aux compétences techniques propres aux spécificités d’un métier au regard d’un référentiel, hard skills pour les anglophones. La formation, le diplôme et l’expérience étaient donc les principaux témoins de ces qualifications et capacités.
Depuis 1959, l’armée américaine a commencé à observer d’autres types de compétences utiles dans ses rangs. En 1972 a alors émergé dans leurs manuels de formation la notion de soft skills, traduite en français par "compétences comportementales". La définition de ces compétences non techniques a suivi de nombreuses évolutions. À l’origine le Dr Whitmore a proposé cette définition « Les compétences comportementales sont des compétences professionnelles importantes qui impliquent peu, ou pas, d’interaction avec les machines et dont l’application sur le lieu de travail est assez généralisée. ».
Aujourd’hui, cette définition a évolué et s’est précisée en devenant une somme de compétences interpersonnelles, sociales, de communication, faisant appel à notre intelligence sociale et émotionnelle et caractérisé par notre personnalité, notre caractère. En d’autres termes, il s’agit de savoir-être permettant de bien travailler ensemble.
Quel intérêt pour les entreprises?
À l’heure où le Pôle Emploi nous informe que 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore[1], où Mode Emploi annonce que les compétences techniques actuelles ont une durée de vie estimée de 12 à 18 mois[2], les compétences techniques sont devenues périssables et ne peuvent plus suffire à assurer la pérennité de l’entreprise. Bien entendu, le savoir et le savoir-faire sont nécessaires pour pouvoir aborder un métier ou un marché, mais un individu, comme une entreprise, qui reste sur ces acquis quand tous les autres avancent, prend le risque d’être exclu parce qu’inadapté aux nouveaux besoins.
L’entreprise doit donc pouvoir compter sur des compétences durables qui permettront aux équipes de s’adapter, de créer, d’anticiper ou réagir rapidement aux modifications du marché, c'est là qu'interviennent les compétences comportementales.
Quelques exemples de soft skills...
Toutefois, la définitions étant large, les soft skills sont difficiles à identifier précisément et à quantifier. Quand je pense que certains prétendent les mesurer par des machines (test, etc.)… mais c’est un autre sujet.
1- D’après l’Eastern Kentucky University, les 10 soft skills[3] les plus appréciées sont :
la communication
la courtoisie
la flexibilité
l'intégrité
les aptitudes interpersonnelles
l'attitude positive
le professionnalisme
la responsabilité
le travail d’équipe
l'éthique de travail
2- Le créateur de la plateforme d’e-learning STEEMY**, Pascal Dorier, un homme passionnant qui a produit un énorme travail de définition, d’identification et de « hiérarchisation » des compétences comportementales (soft skills), propose de mettre l’autonomie en haut de la pyramide de ces compétences. L’autonomie, cette faculté d’agir librement et donc cette capacité à se développer soi-même au regard des contraintes et des opportunités qui définissent notre contexte, est, pour lui, la compétence visée par toutes les autres et comprenant toutes les autres compétences.
3- Mais la liste n’est pas restreinte puisque j’ai également lu[4] que l’empathie, la créativité, la pensée critique, la rhétorique, la négociation, la gestion du temps, la prise de décision, etc. sont aussi des soft skills attendues dans les entreprises.
(Je pourrai continuer puisque chaque article du net ira vous proposer sa propre liste.)
Fini le suspense ! Place la BONNE NOUVELLE !
Si vous avez bien lu la partie précédente, vous aurez sûrement remarqué une chose géniale… l’avez-vous remarquée ?
Les compétences comportementales ont une définition tellement ouverte qu’elles sont accessibles à tous. Tout le monde a des compétences comportementales ! Et chacun a une combinaison unique de compétences comportementales. Cette combinaison fait de nous, suivant les besoins ou le contexte, la personne la plus appropriée pour travailler dans cette entreprise, à ce poste, avec cette équipe, ces contraintes, ces moyens, etc.
Faut-il encore que la rencontre "parfaite" se fasse... (2ème bonne nouvelle en approche...)
Trouver son âme sœur professionnelle (personne/entreprise/poste/...) est peut-être aussi difficile que de trouver son âme sœur personnelle, et quand ça arrive, parfois les choses changent et les "âmes" prennent des directions différentes.
Dans ces cas-là, si nous sommes curieux, une formidable opportunité s’offre à nous: ÉVOLUER et donc développer les compétences comportementales qui feront la réussite de notre évolution !
Comment ? J’ai bien quelques idées, mais vous pourriez m'accuser d'être partiale : en revisitant vos comportements! Et si vous avez besoin vous pouvez vous faire accompagner par un coach* ou bien avec STEEMY**.
Pour poursuivre votre réflexion, j’ai quelques questions à vous offrir :
Quelles sont vos principales soft skills ?
Quelles sont les soft skills qui sont nécessaires au poste que vous occupez ?
Que pensez-vous de vos réponses ?
H.C.C
*en tant que coach professionnelle, je peux vous accompagner à revisiter vos comportements, n’hésitez pas à aller voir mes prestations.
**si vous êtes intéressés par STEEMY, 50h d’e-learning pour développer vos soft skills, contactez-moi.
[1] root, « 85% des emplois de 2030 n'existent pas encore » [archive], sur www.pole-emploi.fr, (consulté le 28 janvier 2020) [2] « "Aujourd’hui une compétence technique a une durée de vie entre 12 et 18 mois" » [archive], sur Mode(s) d'Emploi, 16 mai 2019, (consulté le 28 janvier 2020) [3] Marcel M. Robles, Executive Perceptions of the Top 10 Soft Skills Needed in Today’s Workplace Archived 2016-08-12 at the Wayback Machine, Business Communication Quarterly, 75(4) 453–465 [4] Talent Program, « Soft Skills - Définition et exemples concrets » [archive], sur https://www.talentprogram.fr/ [archive], 26 novembre 2019